L’émigration
On vit simplement à Stromboli au milieu du 20éme siècle… Mais n’avoir que deux chèvres, dix oliviers, un carré de vigne et devoir subsister toute une année sur quelques mois de grande pêche, cela pose aux familles des problèmes ardus qui poussent le Strombolien à s’expatrier. Souvent, l’émigrant ira chercher fortune aux antipodes, mettra le cap sur une terre nouvelle. Il choisira l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les USA, l’Argentine ou un coin de la Péninsule Italienne où des cousins sont déjà installés. En 1952, le mouvement d’émigration amorcé vers les années 1900 continue. De près de 3’000 habitants au début du siècle, la population est passée à 600 personnes.
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Cette famille prévoit une émigration prochaine | Lors du départ d’un enfant du pays pour les antipodes... | ...toute la population l’accompagne sur la grève... | ...pour lui faire des adieux - peut-être définitifs
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La grève, lieu de rencontre apprécié... | ...où l’on vit les grands départs... | ...et les revoirs tant attendus | Au retour de la barque, tout le monde s’active
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Le vapeur emmène le Strombolien vers une autre aventure. | Derrière lui, l’émigrant a fermé la porte. | Mais les maisons abandonnées sont marquées par le temps
| Il y a aussi ceux qui ont confiance en l’avenir de l’île... |
...et débarquent le ciment qui scellera les briques
| Les générations anciennes pratiquent la petite pêche | Sur la grève, on prépare les nasses et casiers à langoustes | Après 25 ans passés en Australie, ce pêcheur est revenu son île natale |
Le jour du départ, toute la population accompagne l’émigrant sur la grève pour lui faire ses adieux. Les liens souvent résistent à l’éloignement. Aussi, Il n’est pas rare de nos jours de rencontrer des «Stromboliens d’outre-mer» en visite sur l’île pour connaître la terre de leurs ancêtres… cette terre unique au monde, accueillante aujourd’hui et qui a gardé tout son caractère.
Photos Daniel Holzer
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